La mécanique des fluides est le point de convergence de plusieurs domaines industriels. Son champ d’application est très large : ingénierie navale et côtière, aéronautique, hémodynamique, météorologie, aérodynamique, électromécanique, hydraulique de surface… L’hydraulicien désigne les professionnels spécialisés dans la mécanique des fluides et la gestion de la ressource en eau.
Quid de la formation pour devenir Hydraulicien ?
Le métier d’hydraulicien ne s’improvise pas du jour au lendemain. Si vous souhaitez devenir expert, ou concepteur de système hydraulique, les métiers s’y afférant requièrent d’excellentes bases scientifiques et techniques, et même encore une touche de compétences managériales. Pour devenir ingénieur hydraulique, 3 parcours d’études peuvent être envisagés. Dans les 3 cas, un Bac S ou STI en poche est le premier ticket d’entrée à la formation.
La première possibilité consiste à se former dans les écoles d’ingénieurs spécialisées en hydraulique (Ense3, ENGEES…). La deuxième option est d’intégrer une école spécialisée en génie civil ou mécanique (Polytech, INSA Lyon, ENSAM…). La voie académique est la troisième voie d’accès via un master professionnel ou recherche spécialisée dans la mécanique des fluides. Quelle que soit l’option d’étude choisie, comptez 3 ans de formation pour une licence professionnelle après le Bac et 5 ans pour devenir ingénieur hydraulique. Les challenges auxquels doit faire face un tel professionnel sont élevés et une solide formation est indispensable.
L’ingénieur hydraulique, un expert technique et quoi d’autre ?
L’acquisition de solides bases en mécanique des fluides est une condition sine qua none pour exercer le métier d’ingénieur hydraulique. Cependant, d’autres aptitudes et qualités humaines sont nécessaires sur terrains.
La rigueur est la première d’entre toute, du fait que l’ingénieur hydraulique est le garant de la sécurité de l’installation. Certains projets requièrent beaucoup de précision et les procédures doivent impérativement être respectées. Les responsabilités en jeu sont immenses. Comme des rapports ou des offres commerciales doivent être rédigés au cours de sa carrière, d’excellentes aptitudes rédactionnelles sont de rigueur qui vont de pair avec son niveau élevé de formation.
À la fois concepteur, coordonnateur, et optimisateur de coût et qualité, l’hydraulicien est le maître d’œuvre de projets gigantesques. Durant ses chantiers de taille, il est amené à gérer et diriger les équipes de monteurs, ainsi que les techniciens sur le chantier. Il est également appelé à travailler avec plusieurs personnes, d’où la nécessité d’être un bon communicant, résistant au stress, pragmatique, et autonome. La réactivité sont également utiles afin de proposer des solutions efficaces faces aux difficultés rencontrées. Souvent, les projets faisant appel aux ingénieurs hydrauliques se situent en pleine nature, en plein désert, voire au milieu de la brousse. Les déplacements sont donc très fréquents. Pour qui prétend exercer hors des frontières de son propre pays, avoir de bonnes connaissances de la langue de Shakespeare est souhaitable.
La polyvalence et la flexibilité sont vivement recherchées par les employeurs chez l’ingénieur hydraulicien. En raison des qualités requises pour le poste et les conditions de travail contraignants, le secteur est très en demande. Pourtant, ce ne sont pas les recruteurs qui manquent (industries agroalimentaires, industries de la métallurgie, fonderie, construction navale…). Le salaire d’un ingénieur varie entre 3 000 € et peut aller jusqu’à 4 000 € à plus mensuels. Leurs employeurs et clients sont souvent les collectivités locales, le gouvernement, les grandes industries, des organismes privés ou publiques…